30 janvier 2009
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J'ai dessiné sur une page blanche un oeil qui me regardait,
avec de longs cils noirs imprégnés de mascara,
un oeil sombre et larmoyant, un oeil triste mais,
au fond de la pupille, j'ai vite ajouté un léger point blanc,
comme un petit trou d'épingle,
un petit point qui permet d'entrer à l'intérieur de l'âme.
J'ai vu qu'il faisait beau derrière l'iris aux reflets améthystes alors,
j'ai dessiné un deuxième oeil, moins noir, plus doux,
qui semblait rire à me regarder glisser des ombres sur la page blanche.
Nous nous sommes observés ainsi un long moment,
chacun entrant dans le miroir de l'autre, en silence,
avec juste ce qu'il faut de battements de coeur pour exister.
J'ai laissé le crayon descendre sur l'arrête du nez,
ni fin, ni grossier, juste proportionné,
puis glisser sur les ailes tout en rondeur,
pour tomber enfin sur des lévres charnues, un peu roses,
ma main descendait sur ce visage que j'aurais voulu beau,
sur ces collines que j'aurais aimé fraîches,
et douces comme un tapis de velours
pour le caresser du bout de mes doigts.
Lorsque le fusain entama la chevelure ondulée,
il devint fou et des boucles brunes passa à la barbe,
la belle se transformait en bête,
noircissant la page blanche de traits en tous sens.
Le dessin était en crise et moi en pleurs mais,
tout en tournant la page dans le but de recommencer,
je vis sur l'autre page, en transparence,
comme une empreinte, le beau et doux visage d'un prince
qui me regardait en souriant, avec dans ses yeux,
deux petits points blancs au fond desquels je plongeais
sans peur ni hésitation, tant ce que j'y voyais était beau.
Le visage de l'Amour était là, devant moi,
je l'avais reconnu et le garde depuis, précieusement
dans un coin de mon coeur.
avec de longs cils noirs imprégnés de mascara,
un oeil sombre et larmoyant, un oeil triste mais,
au fond de la pupille, j'ai vite ajouté un léger point blanc,
comme un petit trou d'épingle,
un petit point qui permet d'entrer à l'intérieur de l'âme.
J'ai vu qu'il faisait beau derrière l'iris aux reflets améthystes alors,
j'ai dessiné un deuxième oeil, moins noir, plus doux,
qui semblait rire à me regarder glisser des ombres sur la page blanche.
Nous nous sommes observés ainsi un long moment,
chacun entrant dans le miroir de l'autre, en silence,
avec juste ce qu'il faut de battements de coeur pour exister.
J'ai laissé le crayon descendre sur l'arrête du nez,
ni fin, ni grossier, juste proportionné,
puis glisser sur les ailes tout en rondeur,
pour tomber enfin sur des lévres charnues, un peu roses,
ma main descendait sur ce visage que j'aurais voulu beau,
sur ces collines que j'aurais aimé fraîches,
et douces comme un tapis de velours
pour le caresser du bout de mes doigts.
Lorsque le fusain entama la chevelure ondulée,
il devint fou et des boucles brunes passa à la barbe,
la belle se transformait en bête,
noircissant la page blanche de traits en tous sens.
Le dessin était en crise et moi en pleurs mais,
tout en tournant la page dans le but de recommencer,
je vis sur l'autre page, en transparence,
comme une empreinte, le beau et doux visage d'un prince
qui me regardait en souriant, avec dans ses yeux,
deux petits points blancs au fond desquels je plongeais
sans peur ni hésitation, tant ce que j'y voyais était beau.
Le visage de l'Amour était là, devant moi,
je l'avais reconnu et le garde depuis, précieusement
dans un coin de mon coeur.